Sahara: Horst Köhler prépare une nouvelle table ronde à quatre

Le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario devraient se retrouver, en mars prochain, pour une nouvelle table ronde similaire à celle de Genève de décembre dernier, c’est ce qu’a défendu, mardi devant le Conseil de Sécurité, l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler.

Auparavant, Horst Köhler devra se réunir individuellement avec les quatre parties au cours du mois de février afin de développer un « agenda » pour la table ronde de mars, selon des déclarations à la presse de  plusieurs ambassadeurs de pays membres du Conseil de sécurité, à l’issue de cette réunion.

L’ancien président allemand a confirmé la rencontre et la date: « Nous préparons le prochain round et nous nous attendons à une bonne réunion en mars ».

De son côté, l’ambassadeur de France à l’ONU, François Delattre, a indiqué que  Köhler « ressent un élan réel. Il a une vision et la confiance de toutes les délégations autour de la table ».

Pour sa part, l’Ambassadeur d’Allemagne à l’ONU, Christoph Heusgen, a indiqué que  l’Envoyé personnel du Secrétaire général restait « très engagé » dans ce dossier et qu’il a réitéré sa volonté d’aboutir à « une solution réaliste, pratique et durable » à la question du Sahara.
La résolution de ce conflit sera positive « pour les habitants de la région, car le potentiel économique du Maghreb est immense, mais malheureusement il n’est pas exploité aujourd’hui à cause de ce conflit », a ajouté l’ambassadeur allemand.

Il a regretté que le potentiel de l’intégration économique du Maghreb soit bridé par ce conflit qui n’a que trop duré. « Aujourd’hui, il existe à peine un quelconque échange commercial entre le Maroc et l’Algérie (…) pourtant deux grands pays de la région dont les populations bénéficieraient toutes d’une telle intégration », a-t-il dit.

La résolution de ce conflit, qui est à même d’ouvrir la voie à l’intégration maghrébine, marquera « une avancée énorme » pour la région, et « l’Allemagne reste très favorable » à une telle issue, a assuré Christoph Heusgen.