La DGSN a un nouveau boss

Le poste sensible de Directeur général de la sûreté nationale (DGSN) qui était vacant depuis janvier dernier, a enfin trouvé son nouveau titulaire. Il s’agit de Bouchaïb Rmail qui a été reçu ce mardi au palais royal de Rabat par le Roi Mohammed VI qui l’a nommé dans ses nouvelles fonctions. Il vient remplacer Charki Draïss qui occupe depuis le début de l’année, les fonctions de ministre délégué à l’Intérieur au sein du gouvernement Benkirane.

Le nouveau patron de la DGSN a fait l’essentiel de sa carrière professionnelle dans les rangs de la sûreté nationale, où il a gravi les échelons un à un en commençant par le poste de commissaire central à Mohammedia en 1981 pour assumer ensuite les fonctions de préfet de police dans plusieurs villes du Royaume, notamment à Casablanca et Laâyoune. Rmail, 63 ans, est aussi connu pour son investigation dans la recherche académique, puisqu’il a décroché son doctorat d’Etat en droit en 2004 à Fès et est l’auteur d’un ouvrage publié en 2009 intitulé : « Criminalité informatique ou liée aux nouvelles technologies de l’information et de la communication ».
Sa nomination intervient le jour même de la réunion du conseil des ministres, le premier à se tenir depuis la formation du gouvernement Benkirane. Cette réunion a été consacrée entre autres à l’examen du projet de loi de finances 2012 et des grandes lignes du projet de loi organique relative aux nominations dans les établissements publics, les entreprises stratégiques et les nominations aux fonctions par décret en conseil de gouvernement, conformément aux articles 49 et 92 de la Constitution.
Aux termes de cette nouvelle loi organique, 39 dirigeants d’établissements et d’entreprises publics seront nommés par le Roi après délibération en Conseil des ministres, alors que le chef du gouvernement aura la latitude de nommer sur proposition de ses ministres de tutelle, ceux de 136 établissements et entreprises publics après délibération au conseil de gouvernement.
Les responsables des 571 autres établissements, entreprises et sociétés publics jugés moins stratégiques, seront désignés par les instances de ces établissements tel le conseil d’administration. Ainsi les règles du jeu qu’impose la nouvelle Constitution, ont franchi un nouveau pas dans le partage des attributions et la séparation des pouvoirs.

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