En Algérie, les manifestations prennent de l’ampleur avec des milliers d’Algériens, descendus de nouveau vendredi dans les rues de la capitale et dans de nombreuses autres villes du pays, où ils ont continué à dénoncer un 5eme mandat du président Bouteflika, alors que les voix hostiles au régime se multiplient au fil des défilés.
Dans le centre d’Alger, des milliers d’Algériens ont manifesté, protestant contre la candidature du président Bouteflika et brandissant des pancartes contre le « système corrompu » en place.
La contestation avait commencé vendredi dernier par des marches pacifiques dans de nombreuses villes. Les protestations étaient dirigées à l’origine contre un nouveau mandat pour Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans en dépit de sa paralysie suite à un AVC qui le maintient en fauteuil roulant et incapable de parler depuis 2013.
Au fil des marches qui se sont poursuivies, notamment dimanche dernier et celle des étudiants mardi, le slogans se sont radicalisés et ciblent désormais le régime.
Les menaces brandies par l’homme fort du régime, le général Gaïd Salah, et par le premier ministre Ahmed Ouyahya, mettant en garde contre le risque de voir l’Algérie sombrer dans un scénario comparable à la Syrie, n’ont visiblement pas dissuadé les Algériens.
Par dizaines de milliers ils ont encore manifesté ce vendredi et, malgré les gaz lacrymogènes utilisés par les imposantes forces de sécurité déployées, ils ne semblent pas découragés et, certains crient désormais « Le peuple veut la chute du régime ».