A l’instar des autres formations politiques, le Parti Justice et Développement aiguise déjà ses couteaux en prévision des prochaines échéances électorales. Hormis le MP et le PPS qui ne voient pas d’urgence pour la tenue de leur congrès national, les autres formations sont à pied d’œuvre comme le PAM et le PJD qui l’ont déjà fait, le RNI qui s’y prépare pour fin avril ou l’Istiqlal, l’USFP et l’UC qui travaillent dans les coulisses même s’ils n’ont pas encore annoncé de date pour la tenue de leur congrès. Du côté des Islamistes, le PJD, grand vainqueur des législatives anticipées du 25 novembre 2011 dernier, s’active ces derniers temps, à mobiliser ses troupes et ses instances dirigeantes, pour une meilleure préparation aux prochaines échéances électorales (communales, professionnelles et celles de la chambre des Conseillers). C’est dans ce cadre que s’est tenue le week-end dernier, la session ordinaire du Conseil national du parti de la lampe en attendant la grande messe du 7ème Congrès national prévue visiblement pour le 7 juillet prochain. Intervenant devant les membres du Conseil national, le secrétaire général du Parti, Abdelilah Benkirane qui compte briguer un nouveau mandat à la tête de son parti, a souligné la nécessité «d’apporter un sang nouveau au corps du parti» et d’ouvrir la voie devant les jeunes pour accéder aux responsabilités partisanes, en vue de gagner davantage la confiance des citoyens. A travers les communales 2012, le parti de Benkirane après avoir raflé aux dernières législatives 107 sièges sur les 395 que compte la chambre basse, aspire à présent, conforter sa représentativité à la base. Le PJD veux faire d’une pierre deux coups. D’un côté, les islamistes cherchent à mieux repositionner leur parti sur la scène politique et de l’autre, ils comptent renforcer leur présence au sein des conseils locaux, condition sine qua non pour une meilleure mise en œuvre du programme gouvernemental. C’est justement au niveau local et particulièrement en milieu rural, que les islamistes éprouvent certaines faiblesses. Lors des élections communales de juin 2009, le PJD était arrivé modestement en sixième position avec 1513 sièges, soit 5,5% des voix, derrière le PAM, l’Istiqlal, le RNI, l’USFP et le MP. A la différence des communes urbaines, le PJD est faiblement représenté en milieu rural. L’objetif principal du PJD, est donc de s’assurer un bon score lors des communales anticipées.
Pour se faire, les ministres du PJD font tout pour enrichir le bilan de leurs actions au sein du gouvernement avant la tenue des prochaines échéances électorales. Une telle stratégie, devrait leur permettre d’améliorer leur côte de popularité, un élément capital pour pouvoir cartonner à l’heure où les revendications sociales se font partout entendre.