Pour le cinquième vendredi de suite, les Algériens sont descendus par centaines de milliers ce 22 mars dans les rues d’Alger et de plusieurs autres villes du pays pour réclamer le départ du président Bouteflika, avec des slogans persistants contre le régime en place.
Ces nouvelles manifestations constituent un cinglant revers à l’agenda proposé la semaine dernière par le président et son entourage pour tenter de calmer la rue.
Les propositions du clan présidentiel, qui avaient acté la renonciation du président à un 5eme mandat, prévoyaient en même temps l’organisation d’une « Conférence nationale » destinée à préparer une nouvelle constitution, puis les élections présidentielles.
Mais la rue a rejeté sans appel ce plan, concocté par le clan présidentiel, avec en arrière plan les puissants généraux de l’armée, dont le chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah.
Le clan au pouvoir est d’autant plus affaibli que de graves dissensions se sont fait jour au sein des partis politiques, membres de la coalition présidentielle, le FLN et le RND.
Aujourd’hui, les médias algériens n’hésitent pas à affirmer que ce plan « relève plus de la manœuvre que d’une réelle volonté d’aller vers le changement ».
La stratégie du pouvoir consistant à « gagner du temps en attendant que la contestation s’essouffle sous l’effet de la lassitude, des manigances et pourquoi pas des tiraillements entre ses principaux acteurs » a montré son échec, commente désabusé le site électronique TSA.