La décision de l’ONE de confier au groupe français EDF la réalisation d’un nouveau parc éolien, près de Taza, confirme l’ambition du Maroc d’accroître la proportion des énergies renouvelables dans sa consommation électrique.
EDF Energies Nouvelles qui conduit un consortium composé du japonais Mitsui et d’Alstom, assurera la réalisation et la gestion du parc de Taza. Ce parc sera équipé de 50 turbines pour une puissance de 150 MW. Un autre appel d’offres permettra, courant 2012, de finaliser un projet complémentaire, toujours à Taza, d’une capacité de 850 MW, soit un total de 1000 MW une fois le projet achevé. Détail important, près d’un tiers des travaux de construction sera confié à des entreprises marocaines, renforçant ainsi progressivement le transfert de technologie et l’expertise des sous-traitants marocains. La multiplication ces dernières années des chantiers pour la production d’énergie éolienne et solaire, illustre le choix résolu du Maroc pour développer ses capacités en énergie verte.
Aujourd’hui, les éoliennes font partie d’un paysage devenu désormais familier au voyageur qui emprunte la route dans la région de Tanger-Tétouan, où quelque 300 éoliennes trônent majestueusement sur les collines environnantes. Même chose, dans les régions sud, près d’Essaouira, Tarfaya, Laayoune. Ajouté au projet solaire lancé en 2009 pour produire 2.000 MW avec un investissement de 9 milliards de dollars, le Maroc ambitionne de couvrir 42% de ses besoins électriques à partir des énergies renouvelables vers 2020.
La détermination du Maroc dans ce domaine a d’ailleurs servi de catalyseur pour nombre d’opérateurs internationaux. L’allemand Desertec Industrial Initiative (DII) a ainsi décidé de passer à l’action dès 2012, en injectant 800 millions de dollars dans la construction d’une centrale à Ouarzazate. La Banque mondiale a, de son côté, décidé en novembre 2011 d’accorder au Maroc un prêt de 300 millions de dollars et la France 100 millions d’euros pour cet ambitieux projet solaire.