Selon plusieurs sources crédibles, après près de 8 mois passés à la tête du gouvernement, Abdelilah Benkirane serait à la recherche de nouvelle têtes pour son cabinet, estimant que ceux dont il a hérité de Abbas El Fassi ne seraient pas « à la hauteur des attentes » . Benkirane se base sur un diagnostic en ressources humaines réalisé par le cabinet de consulting casablancais Valyans (très proche de Aziz Akhannouche), qui est chargé d’élaborer la stratégie des équipes du chef de gouvernement. Le travaux du cabinet de conseil seraient suivis de très près par Benkirane et son directeur de Cabinet Jamaa Moatassim, ainsi que par le ministre d’Etat Abdallah Baha, dont les mauvaises langues disent qu’il « contrôle » le cerveau du chef du gouvernement. Pour Valyans, le constat est catastrophique: pas d’économistes, peux de spécialistes en prospective, absence de « Sherpa » en politique internationale, lacunes dans les équipes de négociations, bref, tout est à reprendre depuis le début … Ce qui est sûr, c’est que la primature souffre dune carence de compétences et que les nouvelles fonctions de chef du gouvernement nécessitent des profils plus pointus. Il y a néanmoins un hic, et de taille : le niveau de rémunération des cabinards, extrêmement faible (de l’odre de 12 000 DH mensuels), ne devrait pas attirer les meilleurs talents. Peut être que Benkirane se résoudra à enfin utiliser les fameux fonds « spéciaux » de la primature, dans lesquels Driss Jettou puisait afin de rémunérer sa « dream team économique », qui est partie depuis rejoindre d’autres horizons, notamment dans le secteur privé. De surcroit, Benkirane ne peut même pas compter sur les cadres du PJD, dont la plupart n’ont aucune expérience de l’Etat et ont de toute les manières déjà rempli les cabinets ministériels, au gré des alliances opportunes.
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