L’absence de nombreux députés de la majorité au moment du vote, n’a pas empêche le gouvernement Benkirane de faire adopter son projet de Loi de finances 2013 (PLF) à la Chambre des représentants.
Hormis les 96 députés sur les 107 représentants que compte le PJD à la première chambre et 18 autres de son allié le PPS qui n’ont quitté leurs sièges qu’à la fin de la séance tenante du vote dimanche à environ 4h du matin, les députés des deux autres partis formant la coalition gouvernementale, le parti de l’Istiqlal (PI) et le Mouvement populaire (MP) ont brillé par leur absence. Seuls 28 parlementaires du PI qui en compte 60 et 14 sur les 32 députés du MP, ont participé au vote.
Grâce à leur assiduité et à leur discipline, les députés PJDistes ont pu sauver ainsi la mise, après des discussions ardues non-stop en séance plénière, qui ont duré une quarantaine d’heures. Le projet de loi a été finalement adopté par 137 voix pour et 56, en l’absence de 202 députés de la majorité comme de l’opposition.
A l’issue d’une semaine d’âpres discussions à l’hémicycle, le gouvernement Benkirane, faiblement représenté à la Chambre des Conseillers dominée par les partis de l’opposition, n’a de ce fait, remporté que la première manche de cette bataille avant l’adoption définitive de son projet de budget.
Il a fallu onze jours de travail, des dizaines de réunions non-stop, des centaines de questions et réponses et l’examen et la discussion de 250 amendements.
Finalement, le gouvernement a été forcé de lâcher du lest tant pour les députés de l’opposition que pour ceux de la majorité, en validant 67 amendements retenus, dont près de la moitié a été présentée par les députés de l’opposition.
Pour autant la partie n’est pas gagnée d’avance, un second round plus houleux attend à partir de ce lundi, Benkirane et ses ministres à la chambre des Conseillers. Le taux d’absentéisme parmi les conseille de l’opposition joue en tout en leur faveur.