L’ancien patron du CIH en liberté provisoire

alioua-cihL’ancien directeur du Crédit immobilier et hôtelier (CIH), Khalid Alioua a retrouvé sa liberté provisoire en attendant la fin de son procès.

Placé détention préventive depuis près de neuf mois à la prison Oukacha de Casablanca, l’ancien ministre dans le gouvernement d’Abderrahmane Youssoufi (1998-2002), poursuivi pour « dilapidation de deniers publics », a pu quitter mercredi sa cellule pour respirer l’air de la liberté.

Le juge d’instruction Noureddine Dahine, près la Cour d’appel de Casablanca, a finalement décidé d’accorder la liberté provisoire à Alioua et à trois autres mis en cause dans l’affaire du CIH, son cousin Larbi Alioua, son neveu, Younes Alioua et le directeur des unités hôtelières du CIH, Mohamed Zizi.
L’ancien directeur du CIH, incarcéré depuis le 29 juin 2012, avec douze autres mis en causes, a déjà bénéficié le 5 mars dernier, d’une autorisation exceptionnelle de sortie de prison pour aller assister aux funérailles de sa mère décédée le 4 mars.

Le juge en charge de l’instruction a prorogé à plusieurs reprises la garde à vue à l’endroit de Khalid Alioua et des autres mis en cause. Pourtant, la défense avait présenté plusieurs requêtes de mise en liberté provisoire de ses clients, mais elles ont été toutes rejetées par le parquet.

Même le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar et l’un des avocats de Khalid Alioua a échoué dans une tentative en ce sens, auprès du ministre de la justice, Mustapha Ramid. Néanmoins, il semble que les pressions de milieux politiques influents ont fini par faire sortir provisoirement Khalid Alioua et certains de ses codétenus, de leur prison à Casablanca.
L’affaire dite du CIH avait éclaté en 2009, au lendemain d’un audit de la cours des comptes qui avait relevé dans son rapport des irrégularités financières et managériales dans la gestion du Crédit Immobilier et Hôtelier et évoqué des cas de dilapidation présumée de deniers publics mettant en cause des cadres supérieurs du CIH, dont son ancien directeur.
Khalid Alioua qui devait normalement comparaitre de nouveau ce jeudi devant le juge d’instruction, a été interdit de quitter le territoire national et son passeport a été confisqué.