Députés et conseillers de l’opposition et de la majorité continuent de contester énergiquement la nomination par les présidents des deux chambres du Parlement, des six membres devant siéger à l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), dénonçant une logique de « copinage et de partage du butin » qui aurait prévalu dans ces nominations.
La polémique n’a pas cessé d’enfler depuis l’annonce de la désignation de six membres de l’ANRE sur 12, trois appartenant à l’USFP et trois autres au PAM, par le président de la Chambre des représentants, Habib Malki et de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach.
Après les groupes parlementaires du Parti Authenticité et Modernité (PAM, opposition), du Parti de la Justice et du Développement (PJD, majorité), de l’Istiqlal (opposition) et du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS, opposition), c’est au tour du groupe du Mouvement populaire (MP, majorité) de rallier les contestataires.
Tous dénoncent des nominations unilatérales, ignorant le pluralisme politique et la parité. Estimant que les nominations ont été décidées sans consultation préalable des membres du bureau, aussi bien de la Chambre des représentants que de la Chambre des conseillers et des chefs des groupes parlementaires, ils exigent une réunion urgente pour « corriger ces dérives », selon les termes d’un député.