Marrakech vit à partir d’aujourd’hui au rythme de l’Afrique. Le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) y tient ses Assemblées annuelles, en présence des présidents sénégalais Macky Sall et gabonais Ali Bango. La grand-messe africaine comptera quelque 5000 responsables, chefs d’entreprises, représentants d’institutions financières internationales, etc.
La transformation des infrastructures en Afrique et le rôle stratégique de la BAD dans cette mutation au cours des dix prochaines années, seront des points forts à l’ordre du jour de ces assises. Les prévisions tablent sur 100 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures en Afrique pour les prochaines 10 années. Jusqu’au 31 mai, les participants auront aussi à examiner le rapport 2013 préparé par la BAD, l’OCDE, la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Un rapport très attendu par les investisseurs et les opérateurs économiques internationaux, et qui sera focalisé sur les perspectives économiques en Afrique.
La création d’un fonds relevant de la BAD et destiné au financement des infrastructures nécessaires au décollage économique du Contient sera également examinée par les ministres, gouverneurs de banques centrales africaines et les nombreux décideurs réunis à ce grand rendez-vous financier africain.
Le Maroc qui accueille ces assises africaines est le premier bénéficiaire des apports de la BAD, avec quelque 10 milliards de dollars en l’espace de quatre décennies. Ce qui est le plus apprécié par les partenaires africains du Maroc, c’est que le tiers de ce montant est allé aux infrastructures, en particulier aux secteurs du transport, des énergies, etc.
La rencontre de Marrakech devrait « célébrer ce partenariat avec le Maroc, mais surtout (se) réjouir de la façon dont le pays a opéré », selon les propres termes de Youssouf Ouédraogo, le conseiller spécial du Président de la BAD.