Le journaliste Ali Anouzla, directeur de la version arabophone du site Lakome, a quitté ce vendredi, sa cellule dans la prison de Salé.
Poursuivi en justice pour les chefs d’accusations d’«aide au terrorisme»
A sa sortie de la prison, Anouzla qui était accompagné de son avocat Me Hassan Semlali, a été accueilli par des confrères ainsi que des militants des droits de l’homme et des avocats.
Le juge d’instruction chargé des affaires de terrorisme près l’annexe de la Cour d’appel de Salé a en effet décidé ce vendredi, d’accorder la liberté provisoire à Ali Anouzla.
Cette décision, précise-t-on de source judiciaire, a été prise en réponse à une requête introduite par la Défense du mis en cause.
Mardi dernier, le parquet général avait saisi le juge d’instruction chargé des affaires de terrorisme près l’annexe de la Cour d’appel de Salé, du dossier d’Ali Anouzla, suite à la diffusion sur son site, du lien d’une vidéo attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Le directeur du site Lakome est accusé d’avoir « fourni délibérément de l’aide à qui veut commettre des actes terroristes, les moyens d’exécution d’un crime terroriste et faire l’apologie d’actes constituant un crime terroriste ».
Après plus d’un mois passé dans la prison de Salé après son arrestation le septembre dernier, Ali Anouzla devrait néanmoins continuer à comparaitre devant la justice en état de liberté provisoire. La prochaine audience est prévue mercredi prochain. Pour les chefs d’accusations retenus contre lui, il risque aux termes de la loi antiterroriste votée en 2003, une lourde peine carcérale.