Hafsa Boutahar accuse l’AMDH de duplicité dans son affaire de viol

Deux jours après la Journée internationale des femmes, la journaliste Hafsa Boutahar a tenu à briser l’omerta et à révéler le lâchage dont elle a été victime dans l’affaire du viol dont elle accuse Omar Radi, assurant que sa cause relève d’abord des droits de l’homme.

Lors d’une conférence de presse tenue le 10 mars à Rabat, elle a pourtant affirmé ne pas vouloir interférer dans l’instruction en cours. Expliquant l’objectif de sa sortie, Hafsa a tenu à dénoncer l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) qu’elle accuse de soutenir Omar Radi, poursuivi pour viol contre la journaliste, le 13 juillet 2020.

Pour elle, la conférence de presse tenue au siège du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), a été organisée pour dénoncer le parti pris de cette organisation qui joue délibérément sur la corde de la politique et celle des droits de l’homme.

Hafsa a notamment accusé l’AMDH d’instrumentaliser son affaire de viol pour servir « son propre agenda et ses propres règlements de compte tout comme certains journalistes français ».

« Puisque cette association prétend défendre les droits de l’Homme, je suis venue dénoncer sa partialité alors qu’elle a choisi son camp dès qu’elle a fait fuiter ma plainte », s’est indignée Hafsa Boutahar.

Il s’agit d’une « affaire de viol qui me touche, mais qui touche aussi toutes les femmes marocaines et les femmes à travers le monde», estime la journaliste, qui dénonce les tabous entourant le viol. « On craint d’en parler pour ne pas choquer la société et provoquer le scandale ».

Amère, Hafsa lâche cette phrase qui se passe de commentaire: «Comme d’autres, j’ai décidé d’affronter le monstre et j’ai été choquée de voir que la bête a des défenseurs qui portaient la robe des droits de l’homme».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *