Comme les précédentes capitales visitées, l’étape guinéenne de la tournée africaine du roi Mohammed VI a confirmé une chose : l’enracinement du Maroc dans son prolongement ouest-africain, illustré par l’accueil officiel et populaire inouï réservé au souverain à Conakry.
Bien que ce soit la première visite du roi Mohammed VI en Guinée, le traitement qui lui a été réservé traduit la place qu’occupe le Maroc dans ce pays, et qui ne date pas d’hier. C’est en effet le fruit de liens noués depuis plusieurs siècles entre le Maroc et l’ouest africain, à travers le message de l’islam et les relations commerciales où la penchant humain a été déterminant. Aujourd’hui, le Maroc tente conjointement avec les pays africains amis de revivifier ces rapports pour les hisser au rang d’un partenariat africain longuement mûri. La signature d’une vingtaine d’accords maroco-guinéens qui embrassent divers secteurs à fort impact socioéconomique entre dans cet objectif. De fait, les conventions signées vont de l’agriculture au commerce, en passant par le secteur des mines et des phosphates, le transport, l’éducation, l’électricité, le tourisme, la pêche et la santé. Depuis plusieurs années, des milliers de cadres et d’étudiants guinéens reçoivent leur formation dans les universités et les Instituts supérieurs au Maroc. La formation dans le domaine religieux n’est pas en reste, la Guinée ayant présenté en octobre dernier au Maroc une demande pour la formation d’imams dans le royaume. La demande a été faite par le secrétaire général aux Affaires religieuses de Guinée, El Haj Abdoulay Diassy qui a lui-même fait ses études islamiques au Maroc en 1977.
Au niveau diplomatique, la Guinée a traditionnellement apporté un soutien constant à l’intégrité territoriale du Maroc, une position réitérée par le président Alpha Condé qui a appuyé la proposition d’autonomie au Sahara. La Guinée est l’avant dernière étape de la tournée du Roi Mohammed VI, qui s’est déjà rendu au Mali et en Côte d’Ivoire, avant de poursuivre son périple africain au Gabon.