Le Parti des Travailleurs (PT), l’une des principales formations politiques de l’opposition en Algérie, a dénoncé une « descente aux enfers » de franges entières de la population, à cause de la « mauvaise gestion » et des politiques publiques suivies.
Lors d’une réunion du bureau politique du PT, Louisa Hanoune, la secrétaire générale du parti, a tiré la sonnette d’alarme sur l’ »explosion » de la misère parmi de larges couches de la société en raison de l’effondrement « sans précédent et continu » du pouvoir d’achat.
Exprimant ses inquiétudes sur la situation « alarmante » qui prévaut dans le pays sur tous les plans : politique, économique et social, elle s’est demandée « où va l’Algérie ? ». Elle s’est également interrogée sur la manière de stopper la « régression » et le « rouleau compresseur » qui s’abattent sur les Algériens.
Mme Hanoune a relevé que « la majorité des citoyens, a été terrorisée, suite à la décision du gouvernement de remplacer les subventions par des transferts monétaires ciblés ».
La première responsable du PT a dénoncé la suppression des transferts sociaux et leur transformation en primes qui seront versées, directement, aux familles « nécessiteuses », d’autant plus, dit-elle, que cette qualité « nécessiteuse » sera déterminée à partir de critères « flous » et « obscurs ».
Pour la Secrétaire générale du PT, « les conséquences de cette suppression seront mortelles pour la majorité de la population ».
Sur le plan politique, elle a fait savoir que « d’après des rapports quotidiens émanant de ses structures locales, l’indifférence vis-à-vis des élections locales est le même état d’esprit constaté à travers tout le territoire national, y compris dans les wilayas réputées pour leur grand taux de participation aux différentes échéances électorales ».