Dans le monde associatif, les aides perçues de parties étrangères sont des pratiques connues et des organisations comme l’AMDH ou l’association non reconnue Freedom now ne dérogent pas à la règle. Ces aides suscitent toutefois beaucoup de questions sur l’indépendance de ces ONG par rapport aux agendas de leurs pourvoyeurs de fonds.
D’ailleurs, est-on assurés des véritables desseins nourris par ces généreux commanditaires à l’égard des institutions du pays ? Une interrogation qui revient imperturbablement depuis que le ministre de l’intérieur a pointé du doigt certaines ONG. Le grief de Mohamed Hassad, qu’il a exposé devant les parlementaires, porte sur le rôle de ces associations dans le parasitage de l’action des services de sécurité. Des services qui sont en première ligne sur plusieurs fronts à la fois, que ce soit dans la lutte antiterroriste ou pour démonter les réseaux de trafics transfrontaliers en tous genres. Pourtant, ces ONG ne ratent pas une occasion pour remettre en question tous ces efforts, sous prétexte de défense des droits de l’Homme. Les accusations de torture les plus farfelues sont collées aux forces de l’ordre, sans prendre le temps de s’assurer de la crédibilité des accusateurs ou de la réalité des faits rapportés.
Ces dénigrements à répétition sont d’autant plus suspects qu’ils proviennent d’organisations qui bénéficient d’aides de parties étrangères aux agendas occultes. Ainsi, sans nier l’existence de telles aides, l’AMDH se contente de reconnaître que les fonds perçus sont le fruit de « partenariats équitables » noués avec des instances internationales. Pour une association qui exige constamment du gouvernement la transparence la plus totale, l’AMDH n’avance aucune précision sur les sommes considérables que l’ONG perçoit. Elle reste muette sur les bénéficiaires parmi ses membres, alors que l’association a encaissé un don de 2 millions de DH. En tout cas, il s’agit de sommes qui dépassent largement l’aide fournie par l’Etat aux partis politiques.
Pas plus de détails non plus sur les ambassades et les autres parties étrangères qui fournissent ces fonds et leur montant. Au point qu’on se demande si ces financements, aussi bien que les généreux donateurs respectent la législation marocaine en la matière. Quoi qu’il en soit, cet argent n’a pas de traçabilité, alors que les contribuables citoyens paient leurs impôts et se conforment aux lois régissant les deniers publics. Il est peut être grand temps pour les autorités qui promettent vainement de faire respecter ces lois, de passer aux actes.