La CGI serait au centre d’un scandale immobilier à Al Hoceima

De grosses pointures au sein de la Compagnie générale immobilière (CGI), filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), risquent d’être évincés de leurs postes suite à un scandale ayant éclaté autour du projet immobilier Madinat Bades à Al Hoceima.

bades-hoceimaSuite aux plaintes de nombreux MRE ayant acquis des logements dans ce projet, le Roi Mohammed VI est intervenu en personne pour ordonner l’ouverture d’une enquête devant jeter toute la lumière sur les anomalies techniques dont se plaignent les acquéreurs.

Ces derniers se disent lésés par la qualité de l’habitat et se plaignent de la non-conformité des logements acquis au cahier des charges et aux clauses des contrats de vente conclus avec le promoteur. Ils affirment avoir relevé des défaillances techniques dans les logements acquis notamment « des fissures dans les murs, absence d’espaces verts… « .
Le nouveau pôle urbain de Madinat Bades situé à l’Est de la région d’Al Hoceima, s’étale sur 50 hectares et abrite des zones résidentielles (appartements et villas) de nombreux commerces et lieux de loisirs, avec une imprenable vue panoramique sur la Méditerranée.

Prenant au sérieux cette affaire, le souverain a même exigé que des mesures immédiates soient prises pour réparer les éventuels préjudices matériels qu’auraient subis les plaignants.

Un communiqué conjoint des ministères de l’Intérieur et de l’Economie et des Finances, précisait samedi que les instructions royales font suite aux doléances présentées au Souverain par nombre de citoyens, en majorité des Marocains résidant l’étranger, se déclarant lésés après l’acquisition de logements dans le lotissement Madinat Bades.
Les premiers éléments de l’enquête menée par une équipe d’inspection des départements de l’Intérieur et de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire ont en effet, révélé certaines défaillances techniques dans les logements livrés.
Par ailleurs, le département de l’économie et des finances a dépêché sur place une mission de l’inspection générale des finances (IGF) pour procéder à un audit devant révéler d’éventuels dysfonctionnements dans la gestion financière dudit projet.
Le souverain a également donné pour instructions de procéder à un audit d’autres projets réalisés par la CDG à Al Hoceima, à Nador et dans d’autres villes du Nord du Royaume.

En attendant les conclusions de cette enquête, de nombreux hauts responsables de la CDG/CGI retiennent leur souffle.