Algérie: Le régime enrage après la décision de l’Espagne d’acheminer du gaz au Maroc via le GME

Le régime algérien s’est laissé piéger par sa propre petitesse consistant à fermer le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) pour couper le gaz au Maroc, alors que le Royaume va désormais acquérir du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux et le faire regazéifier en Espagne, avant d’être acheminé au Maroc, en flux inverse, via le GME que les généraux algériens ont fermé, croyant bêtement qu’ils allaient asphyxier le voisin marocain.

Furieux de la perspective de réutiliser le GME en sens inverse en acheminant du gaz vers le Maroc, le général Chengriha a menacé de rompre le contrat de la Sonatrach avec l’Espagne si Madrid décidait d’acheminer du gaz algérien « vers une destination tierce », en référence au Maroc.

Cette menace intervient dans un contexte d’animosité exacerbée du régime d’Alger contre l’Espagne, qui soutient désormais le Maroc sur la question du Sahara et considère le plan marocain d’autonomie comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre le différend régional autour du Sahara marocain.

La réaction de l’Espagne aux menaces du général ne s’est pas fait attendre, puisque Madrid a assuré que le gaz qu’elle acheminera vers le Maroc via le Gazoduc Maghreb-Europe ne proviendra pas d’Algérie. Il s’agira de GNL acheté par le Maroc sur les marchés internationaux, et un accord a été passé dans ce sens entre l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et l’opérateur gazier espagnol Enagas.

Au terme de cet accord, le Gazoduc Maghreb-Europe connaîtra une nouvelle vie, mais dans le sens inverse, après avoir été fermé en octobre 2021 par la junte algérienne, qui pensait qu’elle allait perturber l’approvisionnement du Maroc en gaz naturel.