Elections : Hassad coupe court aux rumeurs sur un supposé report des communales

Les élections communales auront bien lieu à la date prévue, contrairement aux rumeurs disant que ces échéances allaient être reportées à la demande de certains partis de la majorité et de l’opposition en raison du retard pris dans l’adoption des nouvelles lois électorales.

rassemblement-pjd-rni-ppsC’est le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad en personne qui a démenti les rumeurs sur un éventuel report, assurant qu’un délai de trois mois était suffisant pour préparer et adopter les projets de lois électoraux.
Le ministre qui s’exprimait au terme d’un conclave des ministres de la majorité le week-end dernier à Ifrane, a même précisé que la dernière mouture des textes électoraux était quasiment fin prête.

Par ailleurs, le gouvernement Benkirane ne semble pas avoir introduit de grands changements dans le cadre des préparatifs des prochaines échéances électorales.

La coalition gouvernementale (PJD, RNI, MP, PPS) a en effet, maintenu le mode de scrutin de listes à la proportionnelle pour toute circonscription dépassant les 35.000 habitants gardé inchangé le seuil des 6% des voix exigées des candidats aux prochaines élections.

Le ministère de l’Intérieur qui garde la main sur l’organisation des communales, a en revanche lâché du lest à la demande de certaines formations politiques qui exigeaient la limitation des pouvoirs conférés aux gouverneurs et walis dans le domaine des collectivités locales. Ainsi les suggestions des partis politiques ont été prises en considération concernant la régionalisation, le découpage territorial qui sera soumis au parlement avant la tenue du prochain scrutin et l’élargissement de la période de la révision des listes électorales qui passe de trois à six mois.

Pour la nomination dans les hautes fonctions des collectivités territoriales, le ministre de l’intérieur a promis que les secrétaires généraux des communes et des collectivités locales seront dorénavant désignés sur la base d’un appel à candidature et non plus sur une décision de son département.

L’exécutif a choisi vraisemblablement à contrecœur, de procéder à de telles retouches pour calmer l’ardeur des partis politiques et surtout pour baliser le terrain à l’adoption par les deux chambres du parlement, des projets de lois électoraux, une étape essentielle pour l’organisation des prochaines échéances électorales.