Un diplomate marocain accrédité en Afrique du Sud, aurait été assassiné par des inconnus à son domicile à Pretoria.
Il s’agit du chargé des affaires consulaires à l’ambassade du Maroc, Fatmi Noureddine, dont le corps a été découvert mardi, sans vie dans son appartement dans la capitale sud-africaine, selon l’un de ses collègues qui a requis l’anonymat par peur de représailles.
Le défunt diplomate résidait dans le quartier de Monument Park, où il vivait seul, a-t-il précisé, ajoutant qu’une enquête a été ouverte pour faire plus de lumière sur ce crime « crapuleux » et en déterminer les circonstances et les mobiles.
Pretoria et les autres villes d’Afrique du sud sont connues pour leur taux élevé de criminalité.
Suite à la mort du diplomate marocain, qui a toutes les apparences d’un crime, selon les enquêteurs sud-africains, le ministère marocain des Affaires étrangères a précisé, mardi dans un communiqué, qu’il a engagé « des démarches administratives et juridiques, en collaboration avec les autorités sud-africaines, suite au décès du diplomate marocain».
La criminalité en tous genres (meurtres, attaques à main armée, braquages, vols et viols et autres crimes) est devenue le lot quotidien des habitants dans les quatre coins du pays.
D’ailleurs l’Afrique du Sud détient l’un des records mondiaux de la criminalité.
Les autorités en charge de la sécurité dans ce pays semblent être bien dépassées devant la prolifération vertigineuse de la criminalité qui fait chaque année des milliers de victimes innocentes aussi bien parmi les nationaux que parmi la communauté étrangère établie en Afrique du Sud.
Le sentiment d’insécurité qui prévaut chez les citoyens, est aggravé par les rapports d’organismes internationaux et nationaux spécialisés, accusant les autorités sud-africaines de bâcler souvent les enquêtes concernant ces crimes et de manipuler les statistiques sur la criminalité pour en amoindrir l’ampleur afin de préserver l’attractivité touristique.
Malgré ces manœuvres, le nombre des crimes dans ce pays ne cesse d’augmenter depuis la fin de l’apartheid.
Au Maroc, les regards des hauts responsables du pays et les médias restent rivés sur les conclusions de l’enquête qu’aurait ouverte la police à Pretoria.