L’affaire du logiciel espion Pegasus a révélé ses véritables motivations et les pays visés par cette grande manipulation médiatique et politique, parmi lesquels le Maroc, après le déplacement de la commission d’enquête européenne en Israël où elle a découvert que la société éditrice NSO avait des contrats actifs avec 12 pays des 27 membres de l’Union Européenne.
«Les réponses de la firme israélienne aux questions de la commission européenne révèlent que la société travaille avec de nombreux organismes de sécurité dans l’UE», rapporte le quotidien israélien à grand tirage Haaretz, bâtant en brèche les allégations ciblées, menées tambour battant contre le Maroc par Amnesty International et le consortium Forbidden Stories (regroupant 17 médias occidentaux).
De nombreux pays de l’UE avaient signé des contrats avec la société israélienne dans le passé, et 12 utilisent encore Pegasus pour l’interception légale d’appels mobiles sur les téléphones portables, selon la réponse de NSO aux questions de la commission européenne, explique Haaretz.
Autre révélation d’importance, la société israélienne a expliqué qu’à l’heure actuelle, NSO travaillait avec 22 «utilisateurs finaux» -des appareils de sécurité et de renseignement et des forces de l’ordre- dans 12 pays européens. Dans certains de ces pays, il y a plus d’un client, le contrat n’étant pas conclu avec le pays, mais avec l’organisation exploitante, d’après les révélations de l’enquête.
En Espagne, les opérations de piratage ont été légalement effectuées, selon les révélations de Haaretz, confirmant que plusieurs pays européens procèdent à des écoutes de civil selon la loi et sous contrôle judiciaire.
Ces révélations fracassantes et d’autres qui vont certainement apparaître au grand jour, jettent une lumière crue sur les véritables desseins de la campagne orchestrée contre des pays en particulier, dont le Maroc, dans l’affaire Pegasus et l’agenda caché derrière cette large manipulation.