Noureddine Bedoui, qui a été chef du gouvernement algérien lors de la présidence du défunt Abdelaziz Bouteflika, a été incarcéré mardi, sur décision de la Cour d’Alger qui lui reproche des faits de corruption, rapporte mercredi la presse locale.
Il s’agit du troisième Premier ministre nommé sous Bouteflika à se retrouver derrière les barreaux, après Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal.
Condamnés à des peines de prison ferme dans diverses affaires de corruption, ces deux derniers avaient été interpellés en 2019 juste après le déclin du régime d’Abdelaziz Bouteflika.
A en croire la presse locale, un magistrat du tribunal de Sidi-M’hamed à Alger avait ordonné dimanche le placement de Noureddine Bedoui, 62 ans, sous contrôle judiciaire, avec saisie de son passeport. Mais la Cour d’Alger a cassé cette décision mardi, avant de décider de le mettre carrément en détention en attendant son procès.
Pour rappel, l’ancien président algérien, Abdelaziz Bouteflika, avait nommé Noureddine Bedoui premier ministre le 12 mars 2019 en remplacement du très impopulaire Ahmed Ouyahia, écarté pour essayer de calmer la ferveur du Hirak, un mouvement populaire de contestation anti-régime entamé trois semaines auparavant. Avant cela, Noureddine Bedoui était ministre de l’Intérieur depuis environ 4 ans.
Après le retrait du président Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression du Hirak et des forces armées, la justice a entamé plusieurs enquêtes sur les affaires auxquelles étaient liés ses proches collaborateurs dans un règlement de comptes et une chasse aux sorcières à peine voilés.