L’annonce de la prochaine extension de la couverture médicale aux étudiants de l’enseignement supérieur vient corriger une injustice, en même temps qu’elle s’inscrit dans les tentatives de remettre sur pied un secteur de la santé publique passablement délabré.
Lahcen Daoudi, le ministre de l’enseignement supérieur, a fait une déclaration dans ce sens, lundi peu avant la réunion de la commission ministérielle chargée de la réforme de la couverture médicale de base. De fait, la réunion présidée par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a permis d’adopter la stratégie de réforme de ce régime médical spécial. La gestion de ce système médical sera confiée à la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS).
Une initiative qui apparait pourtant comme une goutte dans un océan, tellement les besoins à combler restent énormes. Car malgré les améliorations et malgré le Ramed, ce Régime d’assistance médicale aux plus démunis, 17,4 millions de Marocains seulement bénéficient de la couverture médicale, soit un peu plus de la moitié de la population.
Face à ces déficits chroniques dans la santé publique, le gouvernement tente d’agir par étapes afin d’élargir la couverture de base au plus grand nombre de catégories professionnelles et sociales. L’objectif est de pousser plus loin la couverture médicale pour tous, assure pour sa part le ministre de la Santé El Houssaine Louardi.
Dans ce sens, l’Exécutif cible l’extension de la couverture médicale et sociale aux professionnels indépendants. Un autre régime particulier, dont la gestion devrait être prise en charge par la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS).