Lors d’un évènement organisé dans le cadre de la visite à Caracas du secrétaire général de l’Opep Haitham al-Ghais, le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé que son pays « est prêt » à « approvisionner le marché » mondial du pétrole et du gaz.
Le dirigeant socialiste a affirmé que son gouvernement avait « redressé » son industrie pétrolière, dont la production avait atteint des niveaux historiquement bas après des années de désinvestissement et de manque d’entretien, atteignant aujourd’hui environ 700 000 barils par jour contre 2.3 millions de barils par jour en 2002.
Dénonçant la crise énergétique, qu’il a attribuée aux sanctions « irrationnelles, injustifiées et illogiques » prises contre la Russie après son invasion de l’Ukraine, Nicolas Maduro a demandé un « prix juste, équilibré » de 100 dollars le baril et a réitéré son appel aux compagnies pétrolières étrangères à produire au Venezuela.
Le Venezuela dispose des plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde. Mais les Etats-Unis ont imposé en 2019 une série de sanctions à Caracas, dont un embargo sur le pétrole vénézuélien, après la réélection de Nicolas Maduro en 2018 pour un second mandat lors d’un scrutin boycotté par l’opposition. Or le pétrole brut représentait 96% des revenus du Venezuela, qui n’a pu continuer à exporter son pétrole que grâce au soutien important de la Russie.
Mais alors que les prix de l’énergie bondissaient en raison de la guerre en Ukraine, la Russie, premier fournisseur de l’Europe ayant fortement réduit ses livraisons de gaz, l’administration du président Joe Biden a annoncé en mai un assouplissement limité de certaines de ces sanctions. D’autant plus que les négociations nucléaires avec l’Iran, selon la diplomatie européenne, sont « dans l’impasse » et qu’il n’est donc pas question de lever les sanctions contre le pays et d’importer gaz et pétrole.