Lors d’un entretien télévisé retransmis dimanche soir sur CBS, le président des Etats-Unis, Joe Biden a assuré que les forces américaines prendraient la défense de Taïwan en cas d’invasion chinoise.
Questionné par les médias, un porte-parole de la Maison Blanche a néanmoins assuré dimanche soir, que la politique américaine à l’égard de Taïwan «n’avait pas changé».
A la question de savoir si les Etats-Unis «défendrai Taïwan en cas d’invasion chinoise», Joe Biden a rétorqué : «Oui, si une attaque sans précédent venait à se produire», précisant néanmoins, qu’il n’était pas là en train «d’encourager» Taïwan à déclarer son indépendance.
Le gouvernement chinois juge que cette île, comptant environ 23 millions d’habitants, est l’une de ses régions, qu’il n’est pas encore parvenu à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Depuis cette date, les forces chinoises ne sont jamais parvenues à prendre le contrôle de l’ancienne colonie britannique Taïwan, qui est demeurée sous la tutelle de la République de Chine, le régime qui dirigeait autrefois la Chine continentale et ne gouverne plus que Taïwan à l’heure actuelle.
Le président américain avait déjà mécontenté Pékin en assurant fin mai que Washington interviendrait militairement pour appuyer Taïwan en cas d’attaque par la Chine communiste. Mais, par la suite, Joe Biden avait fait marche arrière, se disant attaché à «l’ambiguïté stratégique», un concept volontairement flou qui guide, depuis des années, la politique américaine envers Taïwan.