La présidence américaine décrie une décision de justice en Arizona sur l’avortement

La présidence américaine a condamné samedi «les conséquences potentiellement catastrophiques, dangereuses et inacceptables» d’une décision d’une magistrate de l’Arizona qui a réactivé une interdiction de l’avortement mise en place au 19è siècle.

«Si cette décision se confirme, le personnel de santé risquera jusqu’à cinq ans de prison s’il remplit son devoir de soin ; des personnes ayant survécu au viol et à l’inceste seraient forcées de porter les enfants de leurs agresseurs ; et des femmes (enceintes) ayant des problèmes de santé seraient confrontées à des risques terribles », a prévenu Karine Jean-Pierre, la porte-parole du président américain, Joe Biden.

Une magistrate du comté de Pima en Arizona, Etat américain très disputé sur le plan politique en perspective des élections de mi-mandat de novembre prochain, a jugé vendredi dernier que la Cour suprême des Etats-Unis, en abolissant fin juin le droit à l’avortement que sa jurisprudence assurait depuis 1973 sur l’ensemble du territoire national, avait annulé tous les textes relatifs à l’IVG depuis cette date en Arizona.

D’après diverses sources de presse, cela renvoie cet Etat à des dispositions légales très restrictives prises entre 1864 et 1901, autrement dit bien avant que les femmes américaines n’aient obtenu le droit de vote et même avant que ce territoire situé dans l’ouest du pays n’ait intégré les Etats-Unis de manière officielle en tant qu’Etat fédéré.