L’Assemblée générale de l’ONU condamne largement les annexions de territoires ukrainiens par la Russie

L’Assemblée générale de l’ONU a condamné hier mercredi, dans une résolution adoptée à une majorité « écrasante» de 143 voix, les «annexions illégales» de territoires ukrainiens par la Russie alors que le conflit russo-ukrainien entament ce mercredi son 232ème jour.  

Cinq pays, à savoir la Russie, la Biélorussie, la Syrie, la Corée du Nord et le Nicaragua, ont voté contre la résolution, et, malgré des efforts diplomatiques des Etats-Unis, 35 pays, parmi lesquels la Chine, l’Inde, le Pakistan et l’Afrique du Sud, se sont abstenus. 

Dans sa résolution, l’ONU «condamne les tentatives d’annexions illégales » des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson après des «prétendus référendums illégaux» et souligne que ces actions n’ont «aucune validité» au regard du droit international. 

Le texte demande à ce qu’aucun Etat membre de l’ONU, ne reconnaisse les annexions et réclame le retrait immédiat des troupes russes de l’Ukraine, envahie le 24 février dernier. 

Réunie en urgence depuis lundi, l’Assemblée générale des 193 Etats membres de l’ONU « exige que la Fédération de Russie revienne immédiatement et de manière inconditionnelle sur sa décision du 29 septembre» relative à l’intégration des quatre régions ukrainiennes au sein de la Russie. 

Vendredi, la Russie avait opposé, sans surprise, son veto sur un texte similaire présenté au Conseil de sécurité. Le vote d’hier est une victoire pour l’Ukraine et ses alliés, puisque le texte a reçu un soutien encore plus important que lorsque le même organe avait condamné le début de l’invasion russe en mars dernier, avec une résolution qui avait obtenu 141 voix pour, 35 abstentions et cinq voix contre. 

En 2014, lorsque l’Assemblée générale des Nations unies avait condamné l’annexion de la Crimée par la Russie, la résolution avait reçu le soutien de 100 pays seulement, tandis que 11 avaient voté contre et 58 s’étaient abstenus. 

Avec l’adoption hier du texte co-rédigé par l’Union européenne et présenté par l’Ukraine, les Occidentaux espèrent démontrer que la Russie est isolée sur la scène internationale près de huit mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine.