L’UE prononce des sanctions contre des responsables iraniens impliqués dans la répression des manifestations

Après avoir condamné publiquement le meurtre de Mahsa Amini par la police des mœurs, l’Union européenne (UE) a annoncé hier lundi, avoir adopté une série de sanctions visant plusieurs responsables de cette institution sécuritaire iranienne. 

La liste des sanctions inclut 11 responsables iraniens, dont le ministre des Technologies de l’Information et des Communications, Issa Zarepour et le chef de la police des mœurs, Mohammad Rostami Cheshmeh Gachi, ainsi que agents de cette même police qui avait arrêté Mahsa Amini il y a plus d’un mois pour port incorrect du voile. Les sanctions prévoient une interdiction de visa et un gel des avoirs des mis en cause par l’Union européenne. 

Cette liste des sanctions, publiée au Journal officiel de l’UE, avait été approuvée la semaine dernière par ses ambassadeurs à Bruxelles et signée par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. 

Les sanctions tombent également cinq jours après l’annonce d’un accord de principe des diplomates des différents pays de l’Union, qui devait être formalisé par les ministres des Affaires étrangères. 

Avec ces sanctions, l’Union européenne s’aligne sur les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada, qui avaient annoncé leurs propres mesures de rétorsion contre la police des mœurs iranienne dès fin septembre dernier, en raison de la violente répression des manifestations. L’Iran a averti qu’il réagirait immédiatement à ces mesures. 

Selon le dernier bilan de l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, au moins 215 personnes ont été tuées dans la répression en cours dans le pays et des centaines d’autres ont été arrêtées depuis le début des manifestations suite à la mort de la jeune Iranienne Mahsa Amini âgé à peine de 22 ans, le 16 septembre dernier, après son arrestation par les gardiens de la révolution.