C’est connu, le tourisme est le secteur qui trinque le premier à chaque crise ou événement international bouleversant. C’est le cas du Maroc où les autorités tentent de faire face à la morosité qui touche le secteur, en décidant d’injecter 100 millions de dirhams pour renforcer la promotion de la destination.
Les professionnels du secteur avaient commencé à afficher leurs craintes depuis que les actions effroyables de Daesh et des autres groupes terroristes au Sahel et en Algérie avaient commencé par prendre des dimensions terrifiantes. Les dégâts sur l’opinion publique occidentale sont traumatisants et les touristes sont vite rattrapés par les amalgames. Et en dépit de sa stabilité et du climat de sécurité qui y prévaut, le Maroc n’échappe pas au piège des raccourcis dévastateurs qui pointent du doigt pratiquement tout les pays arabes.
C’est pour mieux faire connaître ce climat de sécurité et capitaliser sur l’image de stabilité du Maroc que le ministère du Tourisme a décidé de prendre des mesures d’urgence. La mobilisation conjointe du ministère de tutelle et de la CNT, la Confédération nationale du tourisme, s’inscrit dans ce sens.
La Cellule de veille créée le 14 janvier est destinée précisément à rassembler les efforts des secteurs public et privé dans cet objectif. Marrakech, l’une des principales destinations touristiques du Royaume, s’attend en effet à un début d’année difficile, avec une baisse inquiétante des réservations, particulièrement chez les touristes français.
Mais dans le domaine de la communication, il s’agit d’éviter les ratés qui ont marqué par le passé certaines campagnes de promotion sur les marchés émetteurs. Le ministère de tutelle et l’ONMT, l’office du tourisme, en connaissent quelque chose. De leur côté, les professionnels ont intérêt à mieux étoffer leur offre touristique et à faire un effort en termes d’accueil et de service.