Le gouvernement sud-africain reprend à sa charge une partie de la dette colossale d’Eskom

L’administration sud-africaine a fait état mercredi, de sa décision de prendre en charge une partie de la gigantesque dette de la compagnie nationale d’électricité Eskom, qui fait peser, à son avis, le plus gros risque pour l’économie.

Le ministre sud-africain des Finances, Enoch Godongwana qui défendait devant le parlement son projet de budget pour 2023, a fait savoir que l’Etat va reprendre une partie des 22 milliards de dollars de la dette d’Eskom, afin d’assurer la crédibilité financière de cette compagnie à long terme et de l’amener à ne plus dépendre des plans de sauvetage de l’exécutif.

«Le plan permettra à Eskom de se concentrer sur la performance de ses installations et sur les investissements en capital», a soutenu  Godongwana, précisant que le trésor public contribuerait hauteur de 12,5 milliards de dollars pour baisser la dette d’Eskom sur la période 2019-2026.

La situation financière de cette compagnie publique, corrompue jusqu’à la moelle, a des conséquences directes sur les factures d’électricité des citoyens. Au cours de cette année, Eskom avait sollicité une hausse des prix du Kilowatt/heure de 20,6 %, mais le régulateur national de l’énergie n’a validé qu’une augmentation de 9,61 %.

Les fréquentes coupures du courant électrique, dues à la vétusté et mauvais entretien des infrastructures d’Eskom qui détient le monopole de la fourniture d’électricité dans le pays, nuisent à la croissance économique en Afrique du Sud, a relevé le ministre des Finances.