Le Chef de l’exécutif allemand, Scholz, décrié pour sa visite à Pékin

Le chancelier allemand Olaf Scholz se retrouve actuellement sous le feu des critiques tant à l’international que dans sa propre coalition gouvernementale pour avoir effectué jeudi une visite en Chine, la première d’un dirigeant européen depuis 2019.

Le chef du gouvernement allemand n’a séjourné que 12 heures sur le sol chinois, mais cela a suffi pour qu’il soit sévèrement décrié. Malgré tout, Olaf Scholz ne compte aucunement changer de cap et souhaite prolonger les rapports diplomatiques avec la Chine, des liens tissés durant les 4 mandats d’Angela Merkel (2005-2021).

Actuellement, divers alliés européens de Berlin évitent Pékin à cause de ses relations rapprochées avec Moscou. Ils évoquent également les menaces de Pékin contre Taïwan et la répression contre les Ouïghours, une minorité chinoise de confession musulmane. 

Au sein de l’exécutif allemand, la Chine est loin d’être en odeur de sainteté. A titre illustratif, la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, a mis en garde contre le risque de dépendance à l’égard de la Chine, comme ce fut pour le gaz russe.

Bien que conscient de toutes ces réserves, Olaf Scholz a décidé de maintenir son voyage dans l’Empire du milieu qui intervient curieusement deux semaines après le congrès du Parti communiste chinois (PCC) et la reconduite de Xi Jinping à la présidence, ce qui pourrait être interprété comme un adoubement du dirigeant chinois.

Pour information, la Chine est le principal partenaire commercial de l’Allemagne. Plus de 5.000 sociétés allemandes ont des intérêts sur le territoire chinois, parmi lesquelles de grands constructeurs automobiles qui y exportent jusqu’à 40 % de leur production à l’instar de Volkswagen.