Royaume-Uni : La Banque d’Angleterre souligne les effets négatifs du Brexit sur l’économie

Le Banque d’Angleterre (BoE) a estimé que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) était responsable d’une baisse de 3% de la productivité britannique et qu’elle avait «contribué à une augmentation des prix et à une réduction des revenus». 

Swati Dhingra, membre du Comité de politique monétaire (MPC) de la BoE et spécialiste des échanges internationaux, estime que les salaires réels sont 2,6% plus bas qu’ils ne l’auraient été en suivant la tendance avant le vote du Brexit il y a six ans, soulignant au passage le ralentissement des échanges commerciaux bien plus rapide au Royaume-Uni que dans le reste du monde. 

A l’instar des autres pays européens, le Royaume-Uni a subi les conséquences de la pandémie de Covid-19 auxquelles se sont ajoutées celles de la guerre en Ukraine avec une inflation record depuis 1981, causée principalement par la flambée des prix de l’énergie, qui atteignait en octobre 11,1% sur un an. Les prix du gaz ont gonflé de près de +130% sur un an, alors que l’électricité a grimpé de +66%. 

Les taux directeurs de la BoE ont été portés à 3%, un chiffre record depuis 2008, dans les efforts de l’institution pour tenter de baisser l’inflation. Mais la BoE a signalé lors de sa dernière réunion qu’elle pourrait ralentir ses hausses de taux directeurs pour éviter d’aggraver la récession qu’elle estime déjà commencée au Royaume-Uni, avec une contraction du PIB britannique de 0,2% au troisième trimestre 2022. 

Le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt présente ce jeudi un nouveau budget synonyme d’une vaste cure d’austérité, pour rétablir la confiance des marchés, avec des hausses d’impôts et des dizaines de milliards de livres de coupes budgétaires jugées nécessaires, en totale opposition avec celui présenté par le précédent gouvernement de Liz Truss.