Les économies asiatiques en perte de vitesse suite au pic du Covid-19 en Chine

La plupart des monnaies asiatiques, en particulier le yuan chinois, ont chuté ce lundi, suite à une hausse record du nombre de cas quotidiens de Covid en Chine.

De son côté, dans un contexte de craintes d’une éventuelle escalade dans le conflit russo-ukrainien, le dollar a bénéficié de la demande de valeurs refuges. 

Plusieurs villes chinoises ont enregistré un pic record de nouveaux cas de contaminations au Covid-19. La recrudescence des infections a entraîné l’introduction de nouvelles mesures de confinement dans plusieurs centres financiers, dont la capitale Beijing et le centre économique de Shanghai. 

Ces nouvelles mesures ont suscité de nombreuses inquiétudes quant à un nouveau ralentissement de la croissance économique du pays après une brève reprise au troisième trimestre. 

Le yuan a glissé de 0,6% pour atteindre son plus bas niveau depuis 10 jours. Les inquiétudes concernant la Chine ont ébranlé les monnaies d’autres pays fortement exposés au commerce avec Pékin. 

Le won sud-coréen a glissé de 1%, tandis que le dollar australien a perdu 0,3% et la roupie indienne a reculé de 0,3%, ne bénéficiant guère du soutien de l’affaiblissement des prix du pétrole, tandis que le baht thaïlandais a perdu 0,5%. 

Les données publiées la semaine dernière ont montré que la deuxième plus grande économie du monde était déjà en difficulté en octobre, ce qui laisse présager une plus grande faiblesse dans les mois à venir avec l’intensification des mesures anti-Covid, et efface au passage les signes d’optimisme quant à une éventuelle réduction de la politique chinoise stricte du zéro Covid, qui est la cause des difficultés économiques du pays cette année. 

De son côté, le dollar américain a bénéficié d’un regain de demande de valeurs refuges. Le dollar index et le dollar futures ont augmenté d’environ 0,3% chacun, franchissant le niveau de 107 et atteignant un sommet sur 10 jours. 

La devise américaine a profité des craintes d’un ralentissement la croissance en Chine, des craintes d’une crise nucléaire potentielle dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, suite au bombardement intensif de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, mais aussi des signaux hawkish des responsables de la Réserve fédérale américaine la semaine dernière qui laissent entrevoir de nouvelles hausses des taux d’intérêt.