Ankara déclare avoir visé environ 500 cibles kurdes en Irak et en Syrie

Environ 500 cibles ont été visées par l’armée de l’air et l’artillerie turques dans le nord du territoire irakien et sur le sol syrien depuis dimanche dernier, a fait savoir mercredi le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar.

«471 cibles ont été visées et 254 terroristes neutralisés jusqu’à présent» dans le cadre d’une opération contre des positions de combattants kurdes dans les deux pays voisins de la Turquie, a déclaré le ministre Hulusi Akar. 

Ankara a amorcé dimanche l’opération «Griffe Epée» qui a consisté en une série de frappes aériennes suivies depuis par des tirs d’artillerie contre des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG). 

Le gouvernement turc reproche à ces deux organisations d’être à l’origine de l’attentat à la bombe qui a coûté la vie à six personnes et fait 81 blessés le 13 novembre à Istanbul et menace d’initier une opération dans le nord du territoire syrien afin d’assurer la protection de sa frontière sud. Ces accusations ont été rejetées en bloc par les deux mouvements.

A en croire l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), organisme indépendant basé à Londres et qui dispose de plusieurs sources d’information en Syrie, ces raids aériens ont fait une quarantaine de morts et des dizaines de blessés. 

Dans la soirée du mardi 22 novembre, des tirs de l’artillerie turque avaient ciblé, entre autres, la localité de Kobané, fief des YPG repris en 2015 aux éléments de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) avec l’appui occidental.