Les dirigeants des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont exigé dimanche à Abuja, de la junte au pouvoir au Mali de libérer avant janvier 2023, les 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis juillet dernier.
«Nous demandons aux autorités maliennes, au plus tard au 1er janvier 2023, la libération des soldats ivoiriens», a déclaré à la presse, le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Touray.
Touray a également déclaré que l’organisation sous-régionale se réservait d’agir si les soldats ivoiriens ne recouvraient pas la liberté avant le 1er janvier. Un bras de fer oppose le Mali à la Côte d’Ivoire et la CEDEAO depuis l’arrestation le 10 juillet de 49 soldats ivoiriens à leur arrivée à Bamako. Trois femmes parmi eux ont été relâchés depuis.
La Côte d’Ivoire et l’ONU affirment que ces soldats devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali. Mais Bamako les a qualifiés de «mercenaires» voulant attenter à la sûreté de l’Etat.
La CEDEAO avait décidé lors d’un sommet extraordinaire en septembre, de dépêcher au Mali une délégation de haut niveau pour tenter de dénouer la crise. Mais aucun progrès n’a été obtenu à l’issue de cette mission fin septembre.
Les dirigeants ouest-africains se sont aussi penchés lors de leur sommet, sur la situation au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, trois pays dans lesquels les militaires ont pris le pouvoir par la force depuis 2020.
La CEDEAO fait pression depuis des mois pour un retour aussi rapide que possible des civils au pouvoir dans ces trois ces pays. Le Mali et le Burkina ont été le théâtre de deux putschs en l’espace de moins d’un an. Les trois pays sont suspendus des organes décisionnels de la CEDEAO.