Afrique du Sud : Ramaphosa réélu à la tête de l’ANC

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a été reconduit dimanche, à la tête du Congrès National Africain (ANC – au pouvoir) après avoir échappé, quelques jours auparavant, à une procédure de destitution au parlement pour une affaire de corruption. 

D’après les résultats officiels rendus publics ce lundi, il a obtenu 2.476 voix contre 1.897 pour son unique adversaire, l’ancien ministre de la Santé, Zweli Mkhize, les délégués du parti au pouvoir s’étant réunis en congrès à Johannesburg la veille.

L’actuel président sud-africain est au pouvoir depuis 2018, après avoir été élu à la direction de l’ANC en 2017. Pendant qu’il voulait lancer sa campagne pour son second mandat présidentiel, Cyril Ramaphosa a été confronté à des appels à la démission après qu’un comité consultatif a prouvé de manière préliminaire qu’il serait impliqué dans le scandale baptisé « Farmgate ». L’intéressé a rejeté ces allégations et n’a été accusé d’aucun crime.

En confiant à Cyril Ramaphosa les rênes de l’ANC, beaucoup espéraient qu’il pourrait débarrasser cette formation politique de la corruption et redynamiser l’économie. 

Mais le dirigeant sud-africain est apparu hésitant sur des réformes majeures et semble parfois tétanisé par la nécessité d’établir un consensus au sein de sa famille politique. 

Les réformes en matière de sécurité énergétique, de travail et de transition vers les énergies renouvelables se sont heurtées aux fractures internes de l’ANC et divers comités qu’il a mis en place n’ont fait que perpétuer ces désaccords.

Malgré tout, Cyril Ramaphosa a tout de même été désigné pour briguer à nouveau la présidence grâce au large soutien dont il jouit au sein du parti au pouvoir et qui prédomine sur la scène politique du pays depuis la fin de l’apartheid, en l’absence d’une opposition qui fait le poids.