Le vaste coup de filet réussi par le tout nouveau Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ) après le démantèlement d’une dangereuse cellule terroriste, semble justifier a posteriori la création de cette unité à la pointe des techniques de lutte antiterroriste.
Une mise en place de la BCIJ qui s’explique de surcroît par la persistante de la menace des extrémistes de tous poils. Les risques posés par les jihadistes sont en effet bien réels. Car moins de deux jours après l’annonce de sa création, le BCIJ relevant de la direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a signé sa première grande opération.
Les membres de la cellule terroriste démantelée étaient sur le point de passer à l’acte. Leurs objectifs étaient l’assassinat de militaires, de responsables sécuritaires et de personnalités politiques. Tous les membres de la cellule avaient fait allégeance au chef terroriste du soi-disant Etat islamique, le sinistre groupe Daesh qui sème le désordre et la désolation là où ses démoniaques combattants frappent.
Ils étaient d’autant plus dangereux qu’ils disposaient d’armes et de munitions qui ont été saisies à Agadir, l’une des neuf villes où ont été arrêtés les membres de la cellule. A l’issue de l’opération menée par la BCIJ, le ministère de l’Intérieur a expliqué que les membres de la cellule étaient également chargés du recrutement de candidats au jihad dans les rangs de Daesch, et pouvaient compter sur des financements en provenance de l’étranger.
Une précision qui renvoie aux multiples menaces terroristes lancées par Daesh contre le Maroc et dont la dernière en date a été celle proférée dans le sillage de l’attaque terroriste contre le musée du Bardo en Tunisie, le 18 mars.
Bref, le communiqué précise que l’objectif des terroristes était clairement de « porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du royaume ». C’est dire l’ampleur du péril que posent ces extrémistes et l’indispensable mobilisation de tous les instants pour éviter au pays le sort d’autres Etats arabes englués dans le chaos sécuritaire et politique à cause de la prolifération des extrémistes et des groupes armés.