L’engagement du Maroc aux côtés de la coalition conduite par l’Arabie saoudite pour le rétablissement de la légitimité au Yémen, a été confirmé par le roi Mohammed VI, jeudi lors d’entretiens téléphoniques avec le souverain saoudien et le prince héritier d’Abou Dhabi, commandant suprême adjoint des forces armées des Emirats arabes unis (EAU).
Ces entretiens téléphoniques qui ont été l’occasion d’exprimer au souverain la considération pour le soutien agissant du Maroc, interviennent au lendemain du début de l’opération «Tempête de fermeté». L’ofensive aérienne lancée par Ryad dans le cadre d’une large coalition arabe, comprend quatre autres Etats du Golfe : EAU, Koweït, Qatar, Bahreïn, en plus du Maroc, de la Jordanie et de l’Egypte notamment.
La coalition qui a déjà causé des pertes importantes dans les rangs des rebelles chiites Houtis, alliés de l’Iran, a reçu le soutien des pays occidentaux, y compris l’appui logistique et en renseignement de la part des Etats-Unis.
La participation du Maroc à l’intervention contre les milices houties qui occupent la capitale Sanaa et essayent d’étendre leur emprise sur l’ensemble du pays, répond à l’appel lancé par le président légitime du Yemen, Abdrabbou Mansour Hadi.
En même temps, l’engagement du Maroc s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique qui existe entre le royaume et les pays du Conseil de Coopération du Golfe, selon le communiqué rendu public par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération.
Ce soutien, explique le commuiqué, intervient en appui aux efforts pour « sortir le Yémen de la crise dans laquelle il s’enlise et de la situation sanglante qu’il traverse, et faire face à toute conspiration étrangère ourdie contre ce pays et contre la sécurité du Golfe et arabe ». Six F16 des Forces Royales Air basées aux Emirats Arabes Unis ont mené leurs premières attaques contre les positions des chiites Houtis.
l’Iran, principal soutien des Houtis a vivement réagi à l’opération lancée par la coalition arabe. Téhéran a qualfié les frappes aériennes d’«agressions militaires contre le Yémen et son peuple», alors que le président légitime appelle depuis son exil en Arabie Saoudite à la neutralisation des milices Houties.