Les funérailles d’une Kurde abattue avec deux autres activistes le mois dernier à Paris, ont eu lieu jeudi dans la région autonome du Kurdistan irakien (nord).
A noter que des représentants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement considéré comme terroriste par le gouvernement turc et l’Union Européenne (UE), était présent lors de la cérémonie.
Le corps d’Emine Kara, une Kurde turque proche des indépendantistes du PKK, est arrivé jeudi matin par avion à Souleimaniyeh, deuxième ville du Kurdistan d’Irak.
D’après certains médias locaux, le cercueil a été, par la suite, acheminé à la mosquée Hajj Sour, recouvert de l’étendard de la branche politique du PKK, qui détient des bases arrières au Kurdistan d’Irak régulièrement prises pour cibles par les frappes aériennes des troupes turques.
A l’extérieur du lieu de culte, des proches d’Emine Kara, disséminés dans la foule, ont rendu hommage à « la martyre Evin Goyi », surnom de l’activiste pour la cause kurde. Certains brandissaient des étendards frappés de la figure d’Abdullah Öcalan, le leader historique du PKK détenu sur le sol turc.
Le 23 décembre dernier, Emine Kara, qui était responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, et Abdurrahman Kizil Mir Perwer, un chanteur kurde réfugié dans le même pays, ont été assassinés dans la capitale française devant un centre culturel de leur communauté.