Les Etats Unis et la France viennent de rappeler leur soutien sans ambages au plan d’autonomie au Sahara proposé par le Maroc, à un moment où l’Algérie multiplie les manœuvres pour saboter ce plan en perspective de la réunion du Conseil de sécurité sur la question.
Le soutien américain a été exprimé dans un communiqué conjoint publié à l’issue de la 3è session du Dialogue stratégique Maroc-USA, qui s’est déroulée jeudi à Washington. Les « Etats-Unis soulignent clairement que le plan marocain d’autonomie est sérieux, réaliste et crédible et représente une approche potentielle qui pourrait satisfaire les aspirations de la population du Sahara à gérer ses propres affaires dans la paix et la dignité ». Le communiqué rappelle aussi que la position des Etats-Unis sur la question du Sahara est « demeurée constante depuis plusieurs années ».
En même temps, Washington « soutient les négociations menées par les Nations Unies, y compris l’action de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross », a affirmé John kerry, le secrétaire d’Etat américain qui a coprésidé cette session du Dialogue stratégique avec son homologue marocain Salaheddine Mezouar.
Une position qui prend la forme d’une réplique indirecte aux tentatives de l’Algérie de brouiller les cartes, en poussant l’organisation de l’Union Africaine à s’immiscer de nouveau dans l’affaire du Sahara. Ces manœuvres ont d’ailleurs été aussitôt dénoncées par le Maroc, dans une lettre adressée par Mezouar au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Le ton de la lettre est sans appel. Le Maroc « s’oppose catégoriquement à tout rôle ou implication, sous quelque forme que ce soit, de l’Union Africaine dans la question du Sahara marocain », a affirmé le ministre des Affaires étrangères dans sa lettre.
Autant de mises au point qui ont été renforcées par les déclarations du Premier ministre français. En visite au Maroc jeudi où il a été reçu par le roi Mohammed VI, Manuel Valls a, en effet, réitéré la position constante de la France sur la question du Sahara. Car pour Paris, la solution de l’autonomie est la seule option crédible et viable.