Washington et Pretoria souhaitent renforcer leur coopération contre le braconnage

Pretoria et Washington vont mettre sur pied une unité conjointe en charge de suivre les flux financiers issus du braconnage d’animaux sauvages, a fait savoir mercredi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, en visite en Afrique du Sud.

« Pour protéger les populations de faune sauvage du braconnage et perturber le trafic illicite qui en découle, nous devons suivre l’argent de la même manière que nous le faisons pour d’autres graves infractions », a soutenu Mme Yellen au cours d’une visite dans une réserve animale au nord de la capitale sud-africaine. Et d’ajouter que cela inclut l’identification et la saisie des profits générés par le trafic illégal de la faune sauvage.

L’unité en gestation va donc permettre d’améliorer la circulation d’informations entre les agences de renseignements financiers de sorte à mieux soutenir les services de police des deux Etats, a expliqué la même responsable.

Environ 80 % de la population de rhinocéros au niveau mondial se trouve en Afrique du Sud. Cela a fait de ce pays un haut lieu du braconnage pour cet animal menacé de disparition. Ce phénomène est alimenté par l’Asie, où les cornes de rhinocéros, constituées essentiellement de kératine, sont employées dans la médecine traditionnelle.