Les libyens et, avec eux, la communauté internationale fondent de grands espoirs sur le dialogue inter-libyen qui devrait reprendre le 16 avril à Skhirate, près de Rabat, pour parvenir à un accord sur l’arrêt des violences et la réconciliation entre libyens après trois ans et demi d’une guerre fratricide sanglante.
Dans une résolution adoptée lundi, le Conseil de sécurité a dit « attendre avec impatience le prochain round du dialogue libyen, prévu au Maroc ». L’espoir est que les négociations, menées sous l’égide de l’ONU entre les deux parlements rivaux libyens, aboutissent à la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Le Conseil de sécurité a appelé les négociateurs à redoubler d’efforts pour parvenir rapidement à un accord qui mette un terme au chaos en Libye. Bernardino Leon, le médiateur de l’ONU, avait déjà fait état de progrès réels réalisés par les négociateurs libyens lors des deux sessions du dialogue qui se sont déroulées en mars à Skhirate.
De son côté, le Maroc a réitéré son soutien à ces négociations et au processus politique engagé sous l’égide des Nations unies, malgré l’explosion qui a ciblé son ambassade, dimanche à Tripoli, sans faire de victime. Condamnée par le Maroc aussi bien que par le Conseil de sécurité de l’ONU, cette attaque dont les mobiles n’ont pas encore été éclaircis, ne devrait pas avoir d’impact sur la poursuite du dialogue inter-libyen.
Un dialogue d’autant plus indispensable que le désordre provoqué par les violences est devenu une source d’inquiétude non seulement pour les libyens eux-mêmes, mais également pour les pays voisins de la Libye et la communauté internationale dans son ensemble.