Une trentaine de morts en deux jours dans des attaques au Burkina Faso

Quinze civils enlevés ont été retrouvés morts lundi à l’Ouest du Burkina Faso et une dizaine de membres des forces de sécurité ont été tués au  Nord du pays, dans un contexte d’intensification des violences des groupes armés et djihadistes opérant dans ce pays ouest-africain. 

Dimanche soir, deux minibus avaient été interceptés dans le village de Linguekoro par des hommes armés, indique le gouverneur de la région, le colonel Jean-Charles Somé, précisant que huit hommes et seize femmes «ont été débarqués» des véhicules, dont «huit femmes et un homme ont été libérés et enjoints de regagner à pied Mangodara», à 30 kilomètres de Linguekoro. 

Les deux minibus «ont par la suite été incendiés et les autres passagers enlevés», a encore détaillé le colonel Jean-Charles Somé, précisant que les corps des quinze passagers enlevés ont été retrouvés lundi dans le Sud-ouest du pays, près de la Côte d’Ivoire avec «des impacts de balles». 

Par ailleurs, l’armée burkinabé a annoncé hier mardi qu’au moins treize personnes, dix gendarmes, deux membres des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs de l’armée et un civil, ont été tuées lundi lors d’une attaque de djihadistes présumés dans la localité de Falangoutou, dans la région du Sahel, au Nord du Burkina Faso. 

Au moins cinq gendarmes ont été blessés et une dizaine d’autres portés disparus, sont toujours recherchés. L’état-major de l’armée affirme qu’une quinzaine de corps de terroristes ont été retrouvés lors des opérations de ratissage qui sont toujours en cours. 

Débutées en 2015, les actions meurtrières des groupes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique n’ont cessé de se multiplier ces derniers mois et sont en partie à l’origine de deux coups d’Etat au Burkina Faso en 2022. Ces attaques ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés dans la région.