Le gouvernement belge envisage de prolonger les services de trois réacteurs supplémentaires

Contraintes par le conflit armé en Ukraine de revoir leur agenda de fermeture des centrales nucléaires d’ici à 2035, les autorités belges vont à nouveau prendre attache avec leur exploitant Engie afin de passer l’hiver 2025-2026. 

C’est la deuxième fois en l’espace de moins d’un an, que le gouvernement belge prolonge la durée de vie de ses centrales nucléaires. Pour rappel, les sept formations politiques membres de la coalition gouvernementale avaient convenu en décembre 2021, d’arrêter sept réacteurs nucléaires à l’horizon 2025 au cas où que «la sécurité d’approvisionnement» énergétique du royaume et «la maîtrise des prix» soient assurées. 

Le 7 mars dernier, soit près de deux semaines après le début de la guerre en Ukraine, le chef du gouvernement belge, Alexander de Croo, a appelé à « réévaluer » cette décision. 

Toutefois, cela est suspendu à l’accord d’Engie, qui exploite deux réacteurs, les moins vétustes de Belgique, fonctionnels depuis 1985. Il n’aura donc fallu que deux semaines au gouvernement belge pour décider de prolonger le fonctionnement de ces deux réacteurs jusqu’en 2035, le pays étant fortement dépendant de la Russie pour son pétrole, avec une marge d’environ 40 %.

Le mois dernier, le Premier ministre belge et Engie ont conclu un accord après avoir discuté, durant environ neuf mois, cette prolongation d’une décennie. 

Les deux parties ont convenu de mettre en place une co-entreprise à 50-50 pour gérer les deux réacteurs, le gouvernement belge et Electrabel, succursale d’Engie ayant accepté «d’engager immédiatement» les études de faisabilité préalables.

D’après une source proche du dossier, l’exécutif belge pense prolonger la durée de vie de trois autres réacteurs nucléaires durant l’hiver 2025-2026.