Les secours s’organisent après les séismes meurtriers en Turquie et en Syrie

Les séismes qui ont frappé hier lundi la Turquie et la Syrie ont fait selon un bilan toujours provisoire, au moins 4.800 morts et près de 20.000 blessés. 

Sur place, les secours locaux et internationaux qui tentent de retrouver des survivants sous  les décombres s’organisent dans des conditions difficiles. 

Dans la journée d’hier lundi, jusqu’à 185 répliques ont été enregistrées, consécutives aux deux premières secousses dans le Sud-est de la Turquie, l’une de 7,8 degrés sur l’échelle de Richter survenue en pleine nuit et la seconde de magnitude 7,5 degrés à la mi-journée. Plusieurs répliques ont été enregistrées ce mardi, avant l’aube.

Selon l’Afad, l’organisme officiel de secours turc, on dénombre en Turquie pour le moment 3.381 morts et 15.834 blessés. Et le ministère syrien de la Santé a indiqué que, dans la partie contrôlée par les forces gouvernementales, le bilan a grimpé à 1 431 blessés et 711 morts dans les provinces d’Alep, Lattaquié, Hama, Tartous. 

Selon les Casques blancs, des volontaires de la protection civile, au moins 733 personnes ont été tuées et plus de 2.100 blessées dans les zones sous contrôle des rebelles en territoire syrien. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dit s’attendre au pire en redoutant «des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux».

Sur le terrain, les secours s’activent sous le froid, la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues, pour sauver des survivants coincés sous les décombres. Le mauvais temps qui plane sur l’Anatolie complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore. 

L’aide internationale à la Turquie doit commencer à arriver ce mardi avec de premières équipes de secouristes en provenance de France et du Qatar. 

Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide à la Turquie, alors qu’en Syrie, l’appel lancé par les autorités de Damas a été surtout entendu par son allié russe dont plus de 300 militaires sont déjà sur les lieux pour aider les équipes de secours. 

L’ONU a également réagi, mais en insistant que l’aide fournie irait « à tous les Syriens sur tout le territoire », dont une partie n’est pas sous le contrôle du gouvernement de Damas.