L’UMT, la CDT et la FDT boycottent la fête du travail

Trois centrales syndicales viennent d’annoncer qu’ils boycotteront les festivités traditionnelles organisées à l’occasion de la fête du travail, en guise de protestation contre la non-satisfaction de leurs revendications.

fette-des-travailleursL’Union marocaine du travail (UMT), la confédération démocratique du travail (CDT) et la fédération démocratique du travail (FDT- aile Azzouzi) vont boycotter les festivités du 1er mai, en raison des maigres résultats du dialogue social pilotés par le chef du gouvernement.

Dans un communiqué conjoint qui porte la signature des secrétaires généraux de l’UMT, Moukharik, de la CDT, Amaoui et de la FDT, Azzouzi, les trois syndicats précisent qu’ils ont opté pour le boycott en guise de protestation contre la politique du gouvernement jugée antisociale. Bien plus, les trois syndicats dits partisans, menacent d’organiser durant tous le mois de mai, une série de mouvements de protestations.

Les chefs des trois centrales syndicales n’ayant rien vu venir des précédents rounds du dialogue social avec l’exécutif, passent à la manière forte pour tenter de décrocher certaines de leurs revendications notamment la hausse des salaires.

En revanche, les autres centrales, l’UGTM, la FDT (aile de Fatihi) et l’ODT ont déjà annoncé leur intention d’organiser une marche commune à l’occasion de la journée du 1er mai.

Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane et les ministres concernés par le dialogue social devaient tenir une réunion de dernière chance pour apaiser les esprits, avec les secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs pour trouver une réponse à leurs revendications.

Le chef de l’exécutif a chargé son cabinet de mettre en place une commission composée des ministres concernés par le dialogue social en plus des représentants des partis de la majorité, pour éplucher les revendications des syndicats qui demandent entre autres, une hausse salariale de 25 pc et une baisse de l’impôt sur le revenu.

Dans tous les cas de figure avec ou sans les trois grandes centrales syndicales, et vu que le gouvernement Benkirane a des marges de manœuvre très limitées, financièrement parlant, à causes de contraintes budgétaires, le 1er Mai s’annonce d’ores et déjà chaud. Les centrales syndicales sont résolues à placer cette année, la fête du travail sous le signe d’une vive protestation.