Des biens du vice-président équato-guinéen Teodorin Obiang en Afrique du Sud saisis par la justice

La justice sud-africaine a procédé à la saisie de deux propriétés de luxe au Cap et un yacht de luxe amarré au port de cette ville, appartenant au vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorín, qui est le fils aîné de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale depuis 1979.

Cette opération intervient en représailles contre la détention jugée illégale d’un ressortissant sud-africain, il y a une décennie, dans la capitale équato-guinéenne, Malabo.

Pour rappel, Teodorin Obiang a d’ores et déjà fait l’objet de condamnations, de sanctions et de saisies pour biens mal acquis, dans divers autres pays, notamment aux  Etats-Unis, en France et au Royaume-Uni.

L’Afrique du Sud vient donc s’ajouter à cette longue liste avec la saisie des deux propriétés d’Obiang, situées dans des quartiers huppés du Cap, et sone yacht de luxe de plus de 60 mètres amarré au port, pour une valeur de plusieurs millions de Rands.

Cette décision est intervenue après le rejet au début de ce mois, d’un appel introduit par le fils du chef d’Etat équato-guinéen Obiang Nguema Mbasogo qui remettait en cause la décision judiciaire sud-africaine prise en 2021, le contraignant à payer environ 2 millions d’euros au ressortissant sud-africain, Daniel Janse van Rensburg, pour arrestation illégale et torture.

Tout a commencé en 2013, cet expert sud-africain de l’aviation devait boucler un contrat en Guinée équatoriale dans l’objectif de lancer une compagnie aérienne avec un proche de la famille Obiang, mais, à la dernière minute, ce projet a foiré. Ne pouvant pas rembourser, le Sud-Africain van Rensburg s’est retrouvé en détention, «sur les ordres de» l’actuel vice-président équato-guinéen, qui, à l’époque, était responsable de la défense et de la sécurité de son pays, comme mentionné par un des juges en charge de l’appel.

Daniel Janse van Rensburg demeurera enfermé pendant plus d’un an au centre pénitentiaire «Black Beach» de Malabo, tristement célèbre pour la maltraitance qui est infligée aux détenus.

Avec le rejet de cet appel, les biens saisis pourraient incessamment être vendus aux enchères pour dédommager le ressortissant sud-africain, Van Rensburg.