Le gouvernement américain s’apprête à restituer au Yémen, 77 antiquités pillées et rapatriées aux Etats-Unis, a-t-on annoncé mardi à Washington, d’après un accord avec les autorités du Yémen.
Plus précisément, il s’agit de 64 têtes en pierre sculptée, 11 pages manuscrites du Coran, un bol gravé en bronze et une stèle funéraire des cultures tribales Ma’în ou minéennes des hautes terres du Nord-ouest du Yémen, datant du 1er siècle avant Jésus-Christ.
Cette annonce a été faite conjointement par le bureau du procureur fédéral de New York, Breon Peace, le département de la Sécurité intérieure, le département d’Etat et la Smithsonian Institution qui gardera provisoirement les objets dans son musée dans la capitale fédérale, Washington.
Depuis quelques années, la justice de l’Etat de New York mène une grande campagne de restitution d’antiquités pillées à travers la planète avant d’atterrir dans des musées et galeries de cette ville américaine.
Entre 2020 et 2021, 700 pièces au minimum ont été restituées à 14 Etats, parmi lesquels le Cambodge, l’Egypte, la Grèce, l’Inde, l’Irak, l’Italie et le Pakistan.
Dans son communiqué, le procureur Peace a précisé que les 64 têtes en pierre sculptée avaient été saisies aux Etats-Unis dans le cadre d’une procédure de plaider coupable en 2012, contre le contrebandier d’antiquités Mousa Khouli. Les pièces, entre autres égyptiennes, étaient importées sur le sol américain depuis Dubaï à l’aide de documents falsifiés.