Alger suspend la délivrance des laissez-passer consulaires français

Après avoir rappelé son ambassadeur en France le mois dernier, le gouvernement algérien refuse à présent d’accorder des laissez-passer consulaires, indispensables pour permettre le rapatriement des ressortissants algériens expulsés du territoire français. 

Cette décision ressemble à des représailles de la part d’Alger, qui reproche à Paris d’avoir autorisé une exfiltration clandestine d’une activiste algérienne vers son territoire via la Tunisie. 

A propos, la journaliste et opposante Amira Bouraoui faisait l’objet d’une interdiction de quitter le sol algérien. Elle sera finalement interpellée le 3 février dernier en Tunisie. Après avoir obtenu la protection du consulat français à Tunis, elle a pu embarquer dans un vol en partance pour Lyon le mois dernier. De l’avis des autorités algériennes, le gouvernement français a orchestré cette opération, ce qui constitue un viol de la souveraineté de leur pays. Du coup, l’ambassadeur algérien dans la capitale tricolore a été rappelé et la délivrance des laissez-passer consulaires, suspendue.

En clair, cela veut dire que ce pays maghrébin ne reprend désormais plus aucun de ses citoyens expulsés du territoire français. Il sied de signaler que le gouvernement algérien n’a pas officialisé cette décision mais ses effets ont été constatés par les autorités françaises. D’après une source à l’Elysée, la tension est maximale entre la France et l’Algérie.