La triste réalité du travail des enfants mineurs en Irak

En raison de la grande pauvreté sévissant en Irak, riche pays pétrolier du Golfe, bon nombre de familles irakiennes se résignant à envoyer leurs enfants travailler, en échange d’une modique rémunération, afin de satisfaire un tant soit peu leurs besoins quotidiens. 

Pour parer à cette situation inquiétante, le gouvernement irakien a instauré des allocations pour les plus démunis, mais cela inquiète quand même les ONG, lesquelles se focalisent sur des projets de protection sociale et d’éducation pour les enfants.

A peine âgé de 13 ans, Haydar Karar est, depuis cinq ans déjà, apprenti auprès d’un oncle menuisier dans la capitale irakienne, Bagdad. Au quotidien, il passe le balai ou déplace des poutres dans l’atelier de son oncle, de 8 à 17 heures. 

«A cause d’une bagarre, j’ai été renvoyé de l’école», raconte-t-il, précisant que sa famille a décidé de l’envoyer travailler «pour construire mon avenir et me marier». Son activité lui rapporte moins de 20 dollars par semaine et est à peine suffisante pour satisfaire ses besoins ainsi que ceux de sa sœur.

Ce garçon est loin de constituer un cas isolé. Malgré les importantes richesses de l’Irak en hydrocarbures, environ un tiers des 42 millions des Irakiens vit dans la pauvreté d’après les Nations Unies. 

«Le travail des enfants est en hausse constante», affirme Hassan Abdel Saheb, en charge du dossier au ministère irakien du Travail et des Affaires sociales, liant cela aux «guerres, conflits et déplacements, en particulier dans les provinces envahies» par le groupe Etat Islamique (EI).

Afin de lutter contre le travail des enfants mineurs, des allocations sont octroyées aux familles les plus vulnérables, allant de 96 à 250 dollars, suivant le nombre d’enfants.